État des lieux de la modernisation d’applications et logiciels métier en 2022

Grande enquete modernisation application métier

Au fil du temps, le maintien d’applications métier existantes peut devenir un vrai challenge pour les entreprises, grandes ou petites.

Des coûts de maintenance qui explosent, des utilisateurs qui se plaignent, une ergonomie qui laisse à désirer… autant de problèmes qui peuvent toucher des applications pourtant essentielles à votre activité.

Ces outils, des applications et logiciels métier développés pour répondre aux besoins professionnels, prennent de l’âge.

Ils doivent être modernisés !

Sommaire
 

C’est le sujet même de ce rapport d’enquête sur la modernisation d’applications et logiciels professionnels :

  • Quel est l’état des lieux ?
  • Quels problèmes posent en pratique les applications qui prennent de l’âge ?
  • Quelles solutions sont envisagées : modernisation, remplacement par une solution du marché, développement sur-mesure, low-code ?

Pour que chaque entreprise puisse faire des choix éclairés, AxioCode a lancé une enquête sur la modernisation des logiciels et des applications web, de mars à avril 2022 (100 réponses). 

La répartition des répondants selon la taille de l’entreprise est relativement homogène :  

  • 23% travaillent seuls ou dans une TPE (moins de 10 salariés)
  • 43% dans une PME (de 10 à 250 salariés) 
  • 34% dans une ETI (plus de 250 salariés)

Faire évoluer une application est trop coûteux

Première question de l’enquête :

Quelles situations avez-vous déjà rencontrées ?

Les deux principaux problèmes rencontrés sont que les changements à apporter à l’application sont trop coûteux et que les évolutions urgentes demandent trop de temps. 

Ce sont les deux principales problématiques rencontrées par les TPE. 

Elles sont aussi rencontrées, dans une moindre mesure, par les PME et les ETI qui les considèrent tout de même comme des freins à la modernisation

La troisième difficulté rencontrée porte sur l’utilisation de technologies problématiques ou trop anciennes. Cette situation est plutôt rare pour les PME, au contraire des ETI pour lesquelles c’est le principal problème.

En quatrième position parmi les difficultés rencontrées, l’insatisfaction des utilisateurs.

Là encore, les TPE sont nettement moins sensibles à cette situation.

D’autres problèmes sont également rencontrés dans une moindre mesure :

La disponibilité des compétences techniques (développeurs) ainsi que des problèmes de conception ou d’architecture applicative, des situations plus souvent rencontrées par les entreprises les plus petites.

La sécurité au cœur des enjeux de modernisation applicative

Deuxième question de l’enquête :

Lorsqu’une application devient obsolète, quel est le problème le plus grave ?

D’assez loin, le problème le plus grave que pose une application métier obsolète porte sur les failles de sécurité des composants qui ne sont plus mis à jour.

Viennent ensuite les difficultés pour faire évoluer le logiciel ou l’application. 

Ce problème augmente avec la taille de l’entreprise. 

Cela peut s’expliquer par le fait que l’ancienneté tout autant que la richesse fonctionnelle sont plus importantes dans les entreprises plus grandes, souvent plus anciennes.

À l’inverse, le problème de perte de performances (en particulier vis-à-vis des concurrents) est inversement proportionnel à la taille de l’entreprise : les TPE y sont plus sensibles que les PME et plus encore que les ETI.

De façon assez surprenante, les coûts de maintenance excessifs que génère une application obsolète ne sont pas identifiés comme un problème majeur, alors que le coût trop élevé des évolutions est mentionné à la question précédente comme le problème le plus souvent rencontré. 

Cela montre l’écart entre les situations les plus rencontrées (coût trop élevé des évolutions) et la perception plus technique des problèmes que pose une application obsolète (failles de sécurité).

Il est intéressant de noter que le manque de compétences pour faire évoluer l’application est le problème le moins relevé.

Alors même que le marché de l’emploi dans le secteur est sous tension de manière globale et plus encore pour les technologies anciennes. 

On notera aussi que le manque de compétences n’est pas vu en soi comme une conséquence importante de l’obsolescence des applications.

Première étape de modernisation applicative : évaluer le problème

Troisième question de l’enquête :

Lorsque différents indices montrent qu’une application devient obsolète, quelle action privilégiez-vous ?

Quelle que soit la taille de l’entreprise interrogée, toutes sont d’accord : 

“Établir un diagnostic pour évaluer l’ampleur du problème” et “voir avec mon équipe de développeurs quelle solution envisager” sont des priorités. 

Si l’on y ajoute “la réalisation d’un audit informatique détaillé pour obtenir un plan d’action” (4° position) cela montre que la première action envisagée face à une application obsolète ou en voie d’obsolescence porte sur l’évaluation du problème

« Mettre à jour l’application existante au fil du temps”, arrive en 3ᵉ position.
Il est intéressant de noter que cela est beaucoup moins vrai pour les entreprises grande taille.

À l’inverse, les ETI privilégient la recherche d’un logiciel du marché en remplacement, ce qui semble témoigner d’une volonté de réduire le code “sur-mesure” aux cas pour lesquels il n’y a pas d’autre solution. 

De leurs côtés, les PME  et TPE ont moins recours au remplacement par une solution existante et préfèrent avoir recours à des prestations sur mesure ou à la modernisation.

D’ailleurs, la consultation d’un “prestataire de développement informatique pour lui demander ce qu’il propose” vient en cinquième intention. 

Cette intention de conseils est plus forte dans les PME et dans les TPE et moins forte pour les ETI. 

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Cette réponse est à corréler au fait que les entreprises de plus grande taille disposent de compétences internes à même d’évaluer le problème.

Les actions les moins privilégiées, surtout pour les ETI, sont : 

  • Le maintien en l’état de l’application tant qu’elle fonctionne 
  • Prévoir le développement d’une nouvelle application depuis zéro

Ces dernières données indiquent que la modernisation de l’application reste a priori un objectif prioritaire.

Les problématiques de modernisation

Quatrième question de l’enquête :

Quelles difficultés rencontrez-vous pour moderniser un logiciel ou une application métier ?

Pour l’ensemble des entreprises, à l’unanimité, la principale difficulté rencontrée pour moderniser un logiciel ou une application métier est le coût : “cela coûte trop cher”. 

Cela est moins marqué pour les ETI que pour les autres entreprises. 

Nous pouvons, sans doute, l’expliquer par le fait que les plus grandes entreprises allouent plus de ressources (humaines, financières et techniques) à leurs applications métier, ne serait-ce que parce qu’elles servent un plus grand nombre d’utilisateurs.

Le niveau global de difficulté de modernisation est beaucoup plus important pour les TPE que pour les autres entreprises.

Cela est particulièrement marquant avec les réponses “je n’ai pas suffisamment de compétences informatiques” ou “je ne sais pas quelle est la meilleure solution”, bien plus présentes chez les TPE.

L’ensemble des entreprises rencontrent ensuite des difficultés que l’on pourrait qualifier de “secondaires” :

“Cela ne dépend pas de moi”

Les décisions de modernisation applicative sont prises à un autre niveau de l’entreprise.

Bien que cela tende à diminuer, il est encore fréquent que les budgets informatiques soient arbitrés par les DSI plutôt que par les départements “métier” prescripteurs. 

“Les besoins des utilisateurs évoluent trop”

Ce que l’on peut comprendre comme un écart trop important entre les nouveaux besoins des utilisateurs et la capacité de l’entreprise à y répondre puisque, comme vu plus haut, “cela coûte trop cher” et “cela prend trop de temps”.

Perspectives sur la modernisation d’applications métier pour 2022

C’est notre dernière question de l’enquête, une question ouverte : 

« Pour vous, en 2022 en quoi consiste la modernisation applicative ? »

Voici le top 5 des perspectives pour l’année à venir. 

Répondre aux besoins des utilisateurs – 19%

L’évolutivité est une priorité, les interrogés évoquent notamment des démarches centrées utilisateurs. 

Le but est d’offrir une application ou un logiciel métier capable de répondre aux besoins d’évolutivité des utilisateurs pour améliorer le service client et mieux répondre à leurs attentes. 

Sécurité – 11%

Une deuxième place sans surprise.

Entre le respect des normes RGPD, des standards de sécurité ou encore le nombre croissant d’attaques type ransomware, la cybersécurité est un enjeu prioritaire pour les années à venir. 

Expérience utilisateur – 10%

En troisième position, on retrouve l’expérience utilisateur

En lien avec leurs besoins, l’expérience utilisateur doit être simple, rapide et intuitive. 

L’ergonomie est au centre des préoccupations afin de garantir une meilleure navigation et une productivité optimisée. 

Cloud SaaS – 8%

De façon assez étonnante, et malgré son essor, le Cloud n’est pas forcément synonyme de modernisation applicative

Conteneurs, APIs, Microservices – 7%

On parle ici de modernisation pas-à-pas via la conteneurisation ou la migration vers de nouveaux socles technologiques. 

D’autres thématiques ont été abordées : low-code, automatisation, performance, achat logiciel, adaptation de solutions du marché, dématérialisation, digitalisation, gain de temps, intelligence artificielle, pérennité, nouveaux outils, optimisation du code, refonte applicative…

Finalement, la modernisation applicative consiste principalement à satisfaire les utilisateurs : répondre à leurs besoins, de manière évolutive, améliorer leur expérience. 

Viennent ensuite les sujets techniques : sécurité, cloud, architecture.

Conclusion de l’enquête

Les principales problématiques concernant la modernisation de logiciels et d’applications professionnels viennent du coût et du temps que demandent les évolutions.

Ce sont clairement les principales difficultés rencontrées pour moderniser un logiciel ou une application métier.

Quand différents indices montrent qu’un logiciel ou une application métier devient obsolète, les actions envisagées portent sur l’évaluation du problème : établir un diagnostic ou un audit, voir avec l’équipe de développement quelle solution envisager. 

Il s’agit là d’actions prospectives, en amont de décisions de changement.
Le remplacement d’une solution existante est finalement peu envisagé de prime abord (recherche d’un logiciel du marché ou développement d’une nouvelle application).

La modernisation progressive est l’option la plus privilégiée.

De façon assez nette, les difficultés rencontrées pour moderniser un logiciel ou une application métier sont plus importantes pour les petites entreprises.

En quoi consiste la modernisation applicative ?

Principalement à mieux répondre aux besoins des utilisateurs et à leur expérience puis à mettre en œuvre des solutions techniques : sécurité, Cloud, architecture.

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